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Portrait

Arnaud Montebourg, pile Mendès, face Edgar

Même s’il a été la révélation de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg aime rappeler qu’il est déjà un vieux parlementaire, inspiré par un homme, Pierre Mendès France. Le député de Saône-et-Loire adhère à la probité et aux valeurs de l’éphémère président du Conseil, tout en appréciant la finesse mâtinée de roublardise du successeur de Mendès à Matignon, Edgar Faure. Tout en lui respire le bretteur. Il a un regard, une voix, une présence. Il aime les mots, les mots qui font mouche, Scara- mouche et tout le tremblement de la commedia dell’arte. Il aime ceux qui les fourbissent comme le fil d’une épée trempé dans l’acier des convictions. Sur les tréteaux de la politique, on le croirait encore vêtu de sa robe d’avocat pour plaider les causes auxquelles il croit. Grand vainqueur – après François Hollande – des primaires socialistes, Arnaud Montebourg est pétri de livres et d’idées. Et sa fougue passe par le verbe. Près de son bureau, accrochée au mur, domine une photo de Jaurès dans son cadre caramel un rien désuet. On n’y voit que du blanc, celui de la barbe du prophète socialiste qui orne son masque de puissance et de douceur mêlées. Jaurès, une référence obligée à ses yeux, « car c’est un républicain venu au socialisme. Vingt ans avant le congrès de Tours et la Révolution russe, il a théorisé le socialisme démocratique. Et puis, n’ayant pas gouverné, il n’a pas eu le temps de s’abîmer. »

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