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Débat

"La campagne de 2012 sera une campagne de coups bas et de boules puantes du type de celle de 1981"

Interview de M. Alain Duhamel, par Ludovic Vigogne
Pour Alain Duhamel, la dégradation du climat de ce début de campagne présidentielle fait craindre le pire. Comme en 1981, il risque d’y avoir beaucoup plus d’attaques personnelles que de débats de fond. Selon l’éditorialiste, les affaires pourraient être génératrice d’abstention, favoriser l’extrême droite et au final gêner Nicolas Sarkozy plus que tout autre candidat. Craignez-vous que les affaires occupent une place importante dans le débat présidentiel ? Elles vont surtout occuper une place disproportionnée. Je redoute et prévois qu’on parlera trop d’affaires – qui pour certaines n’existent pas toujours d’ailleurs – au détriment de sujets qui sont essentiels pour l’avenir de la France. Ceux-ci mériteraient pourtant dès aujourd’hui un débat contradictoire et organisé. Évidemment, la crise, avec les réponses qu’elles nécessitent, est le premier d’entre eux. J’espère que, quand le candidat du PS sera désigné, après la mi-octobre, il pourra y avoir un débat de fond sur ces questions entre celui-ci et François Fillon. Est-ce que ce n’est pas un classique en début de campagne ? Il y a eu des campagnes présidentielles de tous les genres : courtes, longues, animées, lentes, élégantes, emplies de coups tordus. Je pense que celle de 2012 sera une campagne de coups bas et de boules puantes du type de celle de 1981. Il y avait eu alors beaucoup d’attaques personnelles et un refus de débattre des questions de fond.

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